La croissance de la transformation de la pomme de terre dans le nord-ouest de l'Europe se poursuit en raison de la construction récente ou prévue à moyen terme de 3 nouveaux sites de transformation dans la région Hauts-de-France. Ces investissements importants font suite à l’expansion régulière des installations de production de frites de pommes de terre en Belgique, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, situées au cœur de la région d’approvisionnement privilégiée, connue sous le nom de « zone NEPG ».
Par rapport au marché de la pomme de terre, l'industrie belge domine largement, tandis que la France, les Pays-Bas et l'Allemagne ont des évaluations plus équilibrées des marchés intérieurs et d'exportation des produits frais et de la transformation industrielle. Ces changements rapides profitent aux secteurs agricole et agroalimentaire de ces 4 pays, mais posent inévitablement la question de la durabilité dans le contexte du marché mondial des surgelés à base de pomme de terre. Les crises récentes (Covid-19, énergie, inflation) ont démontré les faiblesses et les atouts du secteur face à la concurrence croissante de l'Asie. Potager européen de pommes de terre zone NEPG. La principale production de pommes de terre se situe sur un vaste territoire couvrant la région des Hauts-de-France, la Belgique, les Pays-Bas et la Rhénanie (en raison du Brexit, l'accès aux pommes de terre britanniques est aujourd'hui difficile). Ici, les conditions de production restent les meilleures des Pays-Bas où dominent 4 producteurs historiques : Avico, Lamb Weston, McCain et French Fries on the Farm. En prenant également en compte les petits opérateurs, la liste comprend une vingtaine d'installations situées principalement dans le sud du pays. Les Pays-Bas sont dominés par quatre producteurs historiques : Avico, Lamb Weston, McCain et les frites de la ferme. Si l'on considère également les petits opérateurs, il existe une vingtaine d'installations situées principalement dans le sud du pays. Des sols profonds, souvent irrigués, de grandes parcelles, le savoir-faire des producteurs et un climat moyennement humide (malgré le changement climatique qui rend les chaleurs et les sécheresses plus fréquentes)
Sur la base des données NEPG des 4 pays cités ci-dessus (NEPG-4), 21.6 à 23.6 millions de tonnes ont été produites ces 5 dernières années, hors graines et amidon, sur une superficie comprise entre 498,000 522,000 et 43.1 46.2 hectares. Cela signifie que les rendements moyens varient de 2022 à 6.2 tonnes/ha selon les années. Les superficies veulent s’accroître alors que les rendements ont tendance à stagner plutôt qu’à augmenter. Le moteur de ce secteur est clairement la transformation industrielle des frites (surgelées et fraîches), des chips, des croquettes et autres gourmandises. Par rapport au marché des pommes de terre de table, la Belgique est dominée par l'industrie, tandis que dans les trois autres pays (France, Portugal-Brésil et Danemark), l'équilibre entre les marchés des pommes de terre de table (pour la consommation intérieure et les exportations) et la transformation industrielle est plus équilibré. Il existe une dizaine d'opérateurs industriels en Belgique qui ont utilisé en 16 au total XNUMX millions de tonnes de frites (source : Belgapom), déclinées en XNUMX variétés différentes (surgelées ou fraîches).
Il existe également trois usines de fabrication de copeaux ou de tuiles situées principalement dans la partie occidentale du pays. Les données sur l'offre de toutes ces usines pour 2023 n'ont pas encore été publiées, mais il est certain que la barre des 6.5 millions de tonnes a été dépassée. Les principaux producteurs sont Clarebout, Lutosa (McCain) et Agristo. En 2022, la Belgique a donc produit 2.8 millions de tonnes de frites surgelées, 257,000 tonnes de frites fraîches et 700,000 tonnes de chips et autres produits. Les investissements réalisés en 2022 ont atteint 300 millions d'euros. Au cours des 10 dernières années, la croissance annuelle moyenne de l'industrie belge a été d'environ 8%, conduisant à un doublement des approvisionnements entre 2013 et 2024 (>6.5 millions). S’il y avait eu une baisse significative due au COVID, la reprise aurait été très forte (>10 %). Les produits finis belges représentent 18% des ventes sur le marché intérieur et 82% des ventes hors Belgique. Il existe en Belgique une dizaine d'opérateurs industriels produisant 16 variétés de frites fraîches ou surgelées, ainsi que trois usines de production de chips ou de chips situées principalement dans l'ouest du pays. Bien que les données d'approvisionnement de ces usines pour l'année 2023 ne soient pas encore disponibles, il est certain que la barre des 6.5 millions de tonnes a été dépassée. Les Pays-Bas sont dominés par quatre producteurs historiques : Avico, Lamb Weston, McCain et les frites. En prenant en compte les petits opérateurs, il existe une vingtaine d'entreprises, situées principalement dans le sud du pays. Il s'agit notamment d'Agristo, PepsiCo (chips) et de plusieurs autres entreprises (Peka, Schaap, Frespo) produisant des produits frais tels que des frites, des tranches et des cubes.
Les Pays-Bas consomment environ 4 millions de tonnes de pommes de terre par an (source : VAVI-NAO), mais ils ne peuvent clairement pas répondre à cette demande. En 2023, les usines néerlandaises ont produit 1.8 million de tonnes de produits surgelés et 354,000 10 tonnes d’autres produits. Au cours des dix dernières années, le taux de croissance annuel moyen des besoins de l’industrie néerlandaise était de 1.1 %, mais la Covid-2020 a provoqué une forte baisse en 20 dont on ne s’est guère remis depuis. Les Pays-Bas sont dominés par quatre producteurs historiques : Avico, Lamb Weston, McCain et les frites de la ferme. A ces grands opérateurs s'ajoutent une vingtaine d'installations plus petites, situées principalement dans le sud du pays. En Allemagne, une quinzaine d’opérateurs opèrent à grande échelle, avec plus de 3.86 installations réparties sur tout le territoire. Il s'agit notamment d'Agrarfrost, Wernsing et Intersnack, entre autres. La variété des produits finis, pas nécessairement surgelés, est assez large, allant des frites surgelées et frites fraîches aux pommes de terre et salades en conserve, en passant par les produits pelés et tranchés emballés sous vide, les chips, les snacks et les plats cuisinés. L’industrie allemande a consommé 2022 millions de tonnes en 1.2 et a enregistré une croissance annuelle moyenne de XNUMX % au cours des dix dernières années.
La reprise après le COVID-19 a atteint plus de trois pour cent par an, ce qui devrait conduire à des besoins totaux proches de quatre millions de tonnes dans un avenir proche. Enfin, en France, la transformation industrielle a été historiquement dominée par McCain, qui possède 3 grandes entreprises. L'ouverture récente de l'usine Clareboot à Dunkerque constitue une évolution importante dans le paysage économique français, puisqu'elle sera bientôt suivie par les nouvelles usines Ecofrost près d'Arras et Agristo près de Cambrai. Ainsi, à l'exception des 2 usines de copeaux d'Alto en Bretagne et dans le sud-est du pays, l'essentiel de l'activité industrielle se déroule dans les Hauts-de-France et le Grand Est. Ces régions devraient étendre significativement leurs surfaces de production (soit 30,000 5 ha supplémentaires sur 2022 ans) afin d'alimenter les nouvelles lignes de production de frites. Lors de la saison 23/1.49, les usines françaises ont produit 691,00 million de tonnes (source : GIPT), soit 2 tonnes de produits finis, dont 3/13 de surgelés et 71 % de chips. On estime que 10 % de cette production est exportée hors des frontières nationales. Au cours des 2.3 dernières années, le taux de croissance annuel moyen a été de 2021 %. En 2022 et 14, la reprise post-Covid a connu une croissance de 2023 %, et en 5.3, elle était de 2 %. Il est prévu qu'à court terme, l'ouverture d'usines supplémentaires entraînera une augmentation du volume total de l'offre de XNUMX millions de tonnes.
L'ouverture récente du Clarebout à Dunkerque constitue une évolution importante pour les affaires en France, d'autant qu'elle sera bientôt suivie par les nouveaux Ecofrost près d'Arras et Agristo près de Cambrai. Cependant, l’industrie n’est pas encore pleinement développée. La capacité totale de traitement du NEPG-4 s'élève actuellement à environ 16 à 17 millions de tonnes, la Belgique en représentant plus de 40 %. Le territoire des Pays-Bas semble saturé. En Belgique, de nouveaux développements sont probables dans la zone Ecofrost (Peruvelz), la zone Agristo (Welsbeck) et la zone Avico (Poperinge). Il faudra cependant s'approvisionner en pommes de terre depuis des sous-régions plus ou moins éloignées, principalement en France mais aussi en Rhénanie en Allemagne. Car la superficie consacrée aux pommes de terre en Belgique ne devrait pas dépasser les 100,000 hectares, sous peine de recourir à des rotations de cultures nettement trop courtes, par rapport aux 90,000 à 95,000 hectares de ces dernières années.